Sìlvia Soler – À l’été qui commence !

Il est de ces petites victoires qui nous rendent fiers pour bien peu. C’est ce qu’il m’est arrivé lorsque je suis tombée sur ce roman-ci : « A l’été qui commence ! » de Silvia Soler. Quand j’ai vu l’illustration de couverture, j’ai d’abord trouvé que ça donnait un style vieillot, ou bien trop gnangnan. Mais après quelques pages de lecture, mes impressions sur ce livre ont influencé ma vision des choses : elle est pas si mal cette  couverture, au final ! Car dès le premier chapitre, j’ai trouvé un style d’écriture qui m’a décroché un coup de foudre, tout simplement. Je ne saurais dire les qualités exactes de la plume de cette auteure, si ce n’est que c’est d’une fluidité comme j’en lis peu.

En choisissant à tout hasard ce bouquin, j’ai, comme de bien entedu, lu les premières et dernières phrases qui le composent. A ce moment-là, je me suis sentie idiote car je pensais m’être auto-spoilée la fin, chose plutôt rare voire exceptionnelle (je rappelle que je ne lis qu’une malheureuse phrase). Mais à trois chapitres de l’épilogue,  je me rends compte que j’ai fait erreur. Non pas sur l’interprétation de cette ultime phrase, ça je ne le découvrirai vraiment qu’à la fin. Non, j’ai fait fausse route en pensant que la fin était d’une importance vitale. Elle doit l’être forcément un peu quelque part, mais j’aime ce livre pour sa longueur, pour tout ce qu’il retrace en son coeur. Qu’importe la fin en définitive, c’est le voyage qui vaut le détour plus que la destination finale. Cela me tenait tellement à coeur de le préciser, que pour la première fois sur ce blog, je donne mon ressenti concernant un roman que je n’ai pas encore achevé (et pas parce que je l’abandonne en cours de route!). Cela n’est que l’affaire de quelques jours, mais je ne pouvais pas retenir plus longtemps le témoignage de mon agréable découverte.

L’histoire est une histoire de vie, qui s’étend sur plusieurs décennies. Je ne pensais pas être adepte de ce genre de livres là, ayant notamment été lassée par la trilogie de Katherine Pancol sur la vie de Joséphine et de son entourage. Et pourtant, « A l’été qui commence » a su me faire découvrir que le problème ne venait pas du genre en lui même, mais de ma compatibilité avec le style de l’auteur et sa façon d’aborder des choses du quotidien. On ne peut pas savoir à l’avance de quoi sera fait demain, et ce livre en est la preuve : à aucun moment on ne devine ce qui nous attend sur la prochaine page. Et nul besoin d’une trame frissonante pour nous tenir en haleine : le déroulement d’une vie, quand bien même banale, suffit.

[…]

14483619_1002354513216998_1061405687_n

Je reviens après avoir tourné la dernière page de « À l’été qui commence ! ». Pour le peu qui me restait, il aurait été difficile de réduire à néant tous mes bon sentiments à l’égard de ce roman. La fin est la continuité du reste, elle n’est ni frustrante ni tirée par les cheveux. Elle n’est que la fin du roman, mais pas de la vie de Julía et Andreu. Je me répète sûrement, mais quel beau livre ! La vitesse des années d’un chapitre à l’autre ne nous donne nullement l’impression que les choses iraient trop vite, ou que l’on manquerait des étapes voire que cela rendrait difficile de s’attacher a des personnages en perpétuelle évolution. En grandissant, Andreu et Julìa restent fidèles à eux mêmes.

 


• Ma note : 16/20 •

Publicité

Un commentaire Ajouter un commentaire

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s