Bookstagram est une mine d’or pour trouver les lectures incontournables. Mais je dois bien avouer que je me lance davantage les yeux fermés lorsque ce sont mes proches qui me conseillent. Et c’est ainsi que 1984 s’est retrouvé entre mes mimines.
La quatrième de couverture : » De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée. «
« Vous ne possédiez rien, en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne. »
Mon avis : Je n’ai ni adoré ni détesté ce bouquin, en revanche il m’a laissé un sentiment étrange, et une certaine satisfaction de l’avoir lu. Je n’ai vraiment pas perdu mon temps au milieu de ces pages, ça j’en suis certaine.
Ce que je ne peux pas nier, c’est qu’il y a certaines longueurs à plusieurs moments, à l’instar des documentaires sur des célébrités disparues. On adore revoir les passages où ladite célébrité est sous les projecteurs, mais à chaque fois ça loupe pas, c’est entrecoupé de témoignages du frère, du producteur, du l’auteur de la biographie du défunt (qui n’a ptet’ même jamais rencontré le sujet aussi bien !)… Bref, plein de truc qui me bottent personnellement pas, mais qui sont après tout la raison même du nom « documentaire ».
Parait-il que 1984 serait le précurseur de nos dystopies actuelles… Mbof. Je suis pas franchement fan de toutes ces histoires qui au final, se ressemblent un peu toutes. Pour moi, Orwell a su aller bien au delà, ce n’est pas juste un monde parallèle, copie-conforme de notre monde qu’il décrit. C’est beaucoup plus poussé que cela, c’est un monde complètement absurde mais qui pourrait à la fois être si proche de notre réalité. Pas de pouvoirs magiques, pas de défaillance/talent improbables. L’auteur a su inventer son propre vocabulaire, et ne pas utiliser un mot construit de toute pièce, pour remplacer un autre à la définition identique. Prenez par exemple la double-pensée. Il s’agit d’un concept propre, et par conséquent qui demande une plus grande ouverture d’esprit pour le capter. Et pour ça, je dis chapeau Mr Orwell (c’est bien la peine de dire ça à quelqu’un qui n’est plus.. toutefois, le coeur y est!)
Pour conclure cet avis qui n’en finit plus : je prends la relève de mon ami, et à mon tour, je vous conseille de lire 1984.
« On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. »
Ce que j’ai aimé relever : Cette Science-Fiction réussit à être moderne sur l’appréhension du totalitarisme, tout en trahissant une vision de la guerre que j’ai trouvé dépassée (ce qui n’a en rien fait perdre son intérêt au point de vue de l’auteur).
Lisez cette citation et osez me dire que ce mec n’était pas un précurseur ? « Ca s’appelle barman et ça n’sait pas c’que c’est qu’une pinte. »
Je reviens pas sur ça (déjà blablaté mon expérience ici) tout en y revenant : les combines pour savoir si on un intrus s’est aventuré à ouvrir notre journal perso? Bon, certes Smith est dans l’excès avec son histoire de poussière, mais faut pas non plus oublier qu’il vit dans un monde pour le moins.. rude et tordu !
Quelques citations :
◊ En résumé, une société hiérarchisée n’était possible que sur la base de la pauvreté et de l’ignorance.
◊ Ce n’était pas le cerveau de l’homme qui s’exprimait, c’était son larynx.
◊ S’accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n’avait pas de futur, était un instinct qu’on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d’aspirer l’air tant qu’il y a de l’air à respirer.
◊ La torture se prolongeait parfois si longtemps qu’il lui semblait que le fait cruel, inique, impardonnable, n’était pas que les gardes continuassent à le battre, mais qu’il ne pût se forcer à perdre connaissance.
◊ Peut-être ne désirait-on pas tellement être aimé qu’être compris.
◊ Le commandement des anciens despotismes était : « Tu ne dois pas. » Le commandement des totalitaires était : « Tu dois. » Notre commandement est « Tu es. »
•Ma note : 14/20•
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