Véronique Olmi – J’aimais mieux quand c’était toi

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Choisir le roman d’une auteure qui fait parler d’elle pour la rentrée littéraire, mais pas ce roman là précisément : du 100% moi. Ce n’est qu’un hasard pour que mon choix s’y porte à la médiathèque, puisque je ne connaissais pas l’auteure et qu’un titre pareil, ça force l’intérêt !

 

La quatrième de couverture : « L’homme qui ne s’est pas retourné est celui qui m’a fait perdre non pas la tête, non pas la raison ni le sens commun, mais la ligne même de ma vie. »

 

« Je voulais l’oublier lui, et aussi la femme que j’avais été avec lui. »

 

Mon avis : Je voudrai premièrement m’excuser auprès de bouquin. Je suis partie avec un horrible apriori, persuadée que j’allais être déçue. Pourquoi l’a-t-elle pris dans ce cas-là ? Bonne question. Peu importe, de l’eau a coulé sous les ponts aujourd’hui et je connais dorénavant la valeur réelle de ce roman. Ma surprise n’en a été que plus jolie : j’ai beaucoup aimé cette lecture (qui n’a très probablement rien à voir en terme de contenu avec le roman de la rentrée littéraire).

L’écriture de Véronique Olmi est charmeuse. Ce livre est bourré de métaphore, et j’ignore si c’est le fait qu’il n’est que de 134 pages, mais c’était pas du tout imbuvable, loin de là. J’ai adoré alors même que je suis persuadée d’avoir compris que deux tiers de toutes les allégories et autres figures de style employées. Perso, j’appelle ça le talent. (Le travail de l’auteure j’entends, pas ma capacité à apprécier sans comprendre, ça n’est pas du talent ça, c’est rien du tout)

Nelly vous touchera forcément, puisque c’est à vous, lecteur, qu’elle s’adresse. Elle a une histoire à raconter, ce qu’elle fait à coup de nombreuses digressions quant au pourquoi du comment elle se retrouve dans cette gare. Mais nous n’oserions jamais la couper pour la faire revenir au sujet principal tout simplement parce que parler, c’est sa thérapie, son exutoire.

 

« Un homme et une femme qui pleurent sans se secourir, qui se font face sans tomber, ce sont deux étoiles pour les poètes. Et rien. Absolument rien pour les scientifiques. »

 

Ce que j’ai aimé relever : Manque d’ouverture d’esprit la petite Nelly. Elle a une très mauvaise vision des gens qui pratiquent le naturisme dans leur propre domicile. Ma foi, chacun ses petits bonheur, pour peu qu’on enquiquine personne. Surtout que j’ai trouvé ça moche de sa part de se la ramener ainsi, en disant que pour l’éducation des enfants, c’est très étrange, sachant qu’elle même, elle est pas la mère idéale, c’est bien simple, en 130 pages on en entend quasi jamais parlé !

Le théâtre est d’une grande place dans la vie de la narratrice, et je sais qu’il l’est également dans celle de l’auteure. Donc je me demande forcément, si une part d’autobiographie pourrait se cacher là-dessous ?

 

Quelques citations :

◊ C’est une bonne excuse pour ne pas me lever tôt. Car il faut une excuse. Ce qui est une violation terrible de l’intimité. Chacun devrait avoir droit à ses décalages sans justification. Il serait bon que le matin soit une zone neutre et qu’on ne le partage qu’avec celui ou celle qui dort à nos côtés.
◊ Dans les livres de contes ce fameux princes était inévitablement blond avec un chapeau ridicule, il était aussi insipide et dépassé que l’amour est dangereux et cruel.
◊ C’est affreux, vous ne trouvez pas, la désinvolture avec laquelle on met de la musique au lieu de l’écouter ?
◊ Ils sont patients et vivent chichement selon une loi infaillible : avec le temps, à défaut de s’aimer, on s’attache.
◊ Et la parole de Pirandello, puisqu’on pouvait la faire taire, n’était plus que de l’encre dans des livres fermés. Une nécrose.

 


•Ma note : 15/20•

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