Mon choix premier, c’était Le dernier jour d’un condamné. Mais je soupçonne la librairie où je me suis rendue de recevoir d’alléchantes commissions à chaque Claude Gueux vendus puisqu’il y en avait environs 10 exemplaires déclinés en 3 éditions différentes.
La quatrième de couverture : S’inspirant du cas d’un homme exécuté à Paris en 1832, et quelques années après Le Dernier Jour d’un Condamné, Victor Hugo écrit un nouveau plaidoyer contre la peine de mort. Il dénonce la misère qui frappe les classes laborieuses et l’enchaînement fatal qui les conduit au crime. Pour lui, ce n’est pas l’individu qu’il faut condamner, c’est la société qu’il faut réformer. Dans un débat toujours actuel, Hugo prône l’éducation contre la prison.
« Il y a sept ou huit ans, un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris »
Mon avis : J’ai dévoré ma lecture. Et ce, en dehors du seul fait que sur les 135 pages, le récit en pesait seulement 33 (je vous raconte pas la surprise quand je m’en suis aperçu…). Claude Gueux, ce n’est pas un héros, et l’histoire qui en découle n’est sûrement pas une épopée (en même temps, vous en avez déjà vu beaucoup, vous, des épopées de 30 pages ? … Ok j’arrête avec ça).
Je crois que Victor Hugo me plaît particulièrement. Je parle pas de sa plume, faut dire qu’en à peine trente pa… (non j’arrête vraiment cette fois). Je ne pense pas que Claude Gueux permette de se faire une idée de l’écriture. Il s’agit seulement d’une retranscription d’un fait divers. Dont les actes de notre personnage sont quelque peu romancés, mais jamais dénaturés. Toujours est-il que M. Hugo croyait en de nombreuses choses en lesquelles je crois moi aussi au jour d’aujourd’hui. L’abolition de la peine de mort par exemple (si vous aviez un doute, jetez un petit oeil sur ceci). La promotion de l’éducation contre la prison. L’école est une chose merveilleuse n’est-ce pas ? Et cet article n’est nullement sponsorisé par l’Education nationale. Bien sûr, comme chacun, j’ai clairement traîné des pieds pour me rendre chaque matin en cours, j’ai même pu goûter une forme de harcèlement minime au collège. Bref, rien de plus qu’une écolière lambda. Pour autant, l’école nous forme, jusqu’au tout dernier moment. Le secondaire m’a appris la curiosité, et l’université m’a appris à avoir des convictions (et un put*** d’esprit de contradiction). Néanmoins, par mes stages auprès du Juge aux affaires familial, j’ai découvert qu’avant l’école, le milieu familial présente le plus gros impact dans la vie future d’un enfant…
Mais ce n’est pas de moi dont il s’agit ici. Je parlais de Victor Hugo. Le garçon a un penchant pour l’ironie qui n’est pas franchement pour me déplaire. En fait, j’adore carrément ça. C’est difficilement transmissible par les citations, mais je vais tenter. En parlant de citations, sachez que je me suis affreusement raisonnée pour ne pas mettre tout. Faut dire que j’en avais tellement relever, que j’ai fini par abandonner les post-it pour le bon vieux crayon à papier (ne me parlait pas de sacrilège. Le seul sacrilège, c’est de savoir que j’ai déboursé environs 6 centimes par pages… Allez c’était la dernière, vous l’attendiez je suis sûre !)
Bref, il me faut me procurer Le dernier jour d’un condamné. Pour les autres romans, j’avoue que Les misérables me chauffent pas plus que ça. Notre-dame de Paris à la limite. Et pour la poésie, c’est clairement niet.
Ce que j’ai aimé relever : Pas peu fière de voir que le hasard m’a fait entrer dans le premier mois du #ReadingClassicsChallenge2019 (on ne reviendra évidemment pas sur le challenge de l’an dernier, que j’ai lâchement abandonné en cours de route…)
On doit le mot « gamin » à ce cher Hugo. Voilà, c’est tout.
Quelques citations
◊ L’homme fut envoyé faire son temps à la maison centrale de Clairvaux. Clairvaux, abbaye dont on a fait une bastille, cellule dont on a fait un cabanon, autel dont on a fait un pilori. Quand nous parlons de progrès, c’est ainsi que certaines gens le comprennent et l’exécutent.
◊ Arrivé là, on le mit dans un cachot pour la nuit, et dans un atelier pour le jour. Ce n’est pas l’atelier que je blâme.
◊ Bon père, bon mari sans doute, ce qui est devoir et non vertu.
◊ On avait choisi ce jour-là pour l’exécution, parce que c’était jour de marché, afin qu’il y eût le plus de regards possibles sur son passage ; car il paraît qu’il y a encore en France des bourgades à demi sauvages où,, quand la société tue un homme, elle s’en vante.
◊ Dans cette vie importante il y a deux phases principales : avant la chute, après la chute ; et, sous ces deux phases, deux questions : question de l’éducation, question de la pénalité ; et, entre ces deux questions, la société tout entière.
◊ Que vous l’appeliez république ou que vous l’appeliez monarchie, le peuple souffre, ceci est un fait.
◊ Les nations ont le crâne bien ou mal fait selon leur éducation.
•Ma note : 9/10•
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