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Ce roman entre pile dans mes bonnes résolutions de 2020 (à moins que ce ne soit 2019 ?). Lire un livre choisi aléatoirement à la médiathèque. Ou presque : cette couverture criait à la lecture tranquille, pile ce dont j’ai envie pendant ces périodes de fêtes (oui parce qu’à l’époque de l’emprunt, c’était encore les fêtes, mais voilà, je suis d’une lenteur affligeante parfois)
La quatrième de couverture
Charlotte Merryweather a 32 ans. Elle dirige sa propre société de relations publiques, habite un bel appartement londonien, sort avec Miles, un garçon gentil mais un peu ennuyeux. C’est une jeune femme très ambitieuse, stressée par le travail et bourrée d’allergies. Dans un embouteillage, elle remarque une vieille Coccinelle, décorée exactement comme l’épave qu’elle conduisait dix ans auparavant. Stupéfaite, elle décide de la suivre. Au même moment, son portable ne marche plus, elle a un étourdissement… et reconnaît au volant de la Coccinelle, elle-même, dix ans plus tôt. Plus ronde, une coupe de cheveux catastrophique, habillée comme un sac, mais chantant à tue-tête, visiblement plus gaie et insouciante ! Charlotte va sympathiser avec cette version d’elle il y a dix ans et lui prodiguer ses conseils avisés : s’épiler les sourcils, ne pas sortir avec ce minable, mettre de l’écran solaire… Mais Charlotte n’a pas la recette miracle du bonheur et l’inconnue lui réserve bien des surprises…
Mon avis
Cétait bien chouette ! Le nombre de pages aurait pu faire peur, j’avoue. Parce que, la ChickLit c’est sympa, mais pas pour en faire un roman de taille encyclopédique non plus. Et puis c’est pas n’importe quelle ChickLit, celle-ci contient un infime soupçon de SF. Elle rencontre son elle de 21 ans, avouez que c’est peu probable dans un monde réaliste. Alors bien sur, on anticipe beaucoup de choses et révélations, mais je pense que c’est volontaire de la part de l’autrice, et honnêtement, ça m’arrange, parce que les quiproquos à outrance, ça va bien deux minutes là aussi. Mais faut pas croire, on arrive à être un peu surpris quelques fois, c’est agréable.
Concernant ces rencontres avec celle qu’elle était dans le passé, et surtout les évènements qu’elle essaie d’empêcher lors de sa jeunesse, je me suis un peu perdue. Parce qu’elle changeait les choses, du moins elle intervenait, et c’est comme si son intervention était programmée depuis le début, donc le résultat restait indiscutablement le même. On est un peu dans le retourneur de temps qu’utilisent Hermione et Harry dans le 3è film. Perso, moi je comprends pas l’explication derrière tout ça, mais le charme opère malgré tout (devant mon écran comme dans ce roman-ci) donc peu importe si je suis un peu larguée !
Quant à la chute, elle me laissait plutôt dubitative… mais le suspens reprend ses droits sur la toute fin. C’est pas vraiment mon délire la magie (bon ok, je viens de parle de HP y’a même pas 5 lignes de ça, mais c’est une saga à part. Et puis, l’autrice ici s’appelle Alexandra Potter. Cet argument n’a rien d’un argument en la matière, mais avouez que c’est une drôle de coïncidence tout de même) mais là, j’ai carrément préféré.
Le bouquin porte un petit message mignon, évident, mais qui ne mange pas de pain à être rappelé. Et en lisant, je me suis répété plusieurs fois que si j’avais un talent de réalisatrice de long-métrage (ce que je n’ai pas), j’en aurai bien fait un film, de la vie de notre petite Charlotte et de son entourage !
Ce que j’ai aimé relever
« Vous voyez le truc, c’est que je danse comme une savate. Certains ont un sens inné du rythme, mais je ne suis pas de ceux-là. Vous vous rappelez de cette chanson de Gloria Estefan, The Rythm’s Gonna Get You ? Eh bien, moi, il ne m’a jamais emporté. J’attends toujours. De tout le public de Wenbley, j’ai été la seule à taper dans ses mains à contretemps sur We Will Rock You. Essayez, vous verrez, c’est quasi impossible. Et pourtant j’ai réussi. »
Cette Charlotte, parfois c’est moi, Mais pas uniquement moi : big-up à ma copine la moins coordonnée, ma compatriote du défaut de rythme, tu te reconnaitras Maudinette.
Bon et d’autres fois, c’est pas du tout moi. Elle ne vit que pour les bouquins de développement personnel (brrrr… très peu pour moi). Et ca frise le ridicule, du genre à commander un livre sur comment bien vivre sa rupture, parce qu’elle est persuadée que ça n’est pas normal qu’elle vive correctement la sienne.
Et pour la dernière anecdote, rien à voir avec moi ou pas moi. Il y a un passage, qu’on retrouve beaucoup dans les histoires de ce genre : une personne agit très mal envers l’héroïne pendant longtemps, et un jour, elle a de quoi faire tomber cette personne sous le coup de la loi, parce que certaines preuves de ces méfaits ont été corroborées par d’autres personnes par exemple. Vous me suivez toujours ? Bref, cette simple menace de tout dévoiler suffit à calmer le (ou la) malotru(e). Donc les choses s’arrêtent là. Mais NON ! Faut pas s’arrêter en si bon chemin les gars ! Cette personne a commis des DELITS, il faut aller jusqu’au bout pour qu’elle ne REITERE pas ses gestes auprès d’une nouvelle VICITIME. Ca fait peut-être moins badass, justicier de l’ombre ou Dieu sait quoi, mais en vrai, ça me semble pourtant la seule solution acceptable. Non ?
[Exceptionnellement, je n’ai aucune citation relevée. Pardon. La Direction.]
•Plaisir de lecture : 7/10•