Mhairi McFarlane – Don’t You Forget About Me

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Pour la petit anecdote, je me suis achetée ce bouquin dans l’aéroport de la Valette, au mois de juin (cette époque lointaine où l’on voyageait encore donc). Le but étant de me bouger à lire en anglais en vue des épreuves de langue du concours que je présentais à l’époque. Je ne le lis donc que maintenant, et je n’ai pas eu mon concours. Lien de cause à effet peut-être ? Haha je plaisante, ce serait trop simple comme excuse.

 

La quatrième de couverture

«  J’aime ton rire.  » Voilà ce qu’a écrit Lucas McCarthy à Georgina il y a douze ans. Un petit mot griffonné au temps du lycée mais qu’elle n’a jamais oublié. Ce qu’elle aimerait oublier, là, tout de suite, c’est qu’elle vient de se faire virer du restaurant – minable – dans lequel elle était passée pro en cassage d’assiettes et qu’elle a découvert son petit ami – minable, lui aussi – au lit avec une autre fille. Heureusement, le destin ayant à cœur une répartition annuelle des sales coups, Georgina retrouve rapidement un emploi. Et, quand elle découvre que son nouveau chef n’est autre que Lucas McCarthy, son amour de toujours, elle commence presque à croire qu’elle n’est pas maudite sur six générations. Le seul problème  ? Lucas ne se souvient pas du tout de qui elle est. Pas. Du. Tout.

 

Mon avis

Wow. Cette lecture m’a fait un bien fou. Je m’attendais à une petite ChickLit sans prétention, et puis je me suis retrouvée à dévorer les dernières pages à 1h40 du matin (je rappelle que, sur le principe, mes yeux n’ont pas été programmés pour tenir ouverts au-delà de 22h, et encore moins avec un livre entre les mains). D’ailleurs, mon engouement peut tout à fait expliquer le pourquoi du comment cette lecture VO n’en a finalement pas vraiment été une… Je m’étais pourtant armée de toutes les bonnes intentions du monde ! J’ai lu le premier chapitre, pas sans difficultés. J’ai pourtant déjà lu en anglais, mais là, c’était vachement complexe. Et mon amie Lulu (@letempsperdupourtarose) m’a dit qu’elle aussi, à une époque, elle avait trouvé que ça ne se lisait pas facilement, alors qu’elle est ma totale référence pour la langue de Shakespeare. Je n’essaie en aucun cas de me dédouaner (bon, peut-être un peu), mais vous expliquer les raisons pour lesquelles, j’ai quasi exclusivement lu le roman sur le Kindle de mon téléphone. Car oui, j’ai acheté le Kindle VF au final, et non pas seulement l’extrait gratuit pour me lancer dans la lecture. J’avais encore l’illusion au début, de me dire « non mais je vais lire un chapitre VF et un VO, histoire de quand même m’en sortir un minimum ». En jetant un oeil rapide au marque-page resté dans mon livre papier, je peux vous affirmer que ce manège a duré jusqu’au chapitre 6.

Mon avis (pour de vrai cette fois)

J’ai adoré l’histoire de Georgina, perdre du temps à essayer de déchiffrer la version VO n’était plus une option possible. La quatrième de couverture vous présente une petite romance comme on a l’impression d’en voir souvent passer, mais je vous assure que ce bouquin-là va bien plus loin que ça. On en apprend un peu, au fur et à mesure, sur qui est la vraie Georgina, son passé, ce qui la torture. En dépit de ses cheveux blonds, de sa poitrine remarquable et de son manteau moumoute rose, à 30 ans, c’est une femme avec des principes et des valeurs fortes qui lutte justement contre les pensées bien sexistes. Elle est indépendante et compte bien le rester, malgré une famille chaotique et plutôt détestable pour certains de ses membres. Mais malgré tout, elle les aime, parce que c’est ça la vraie vie.

En fait, je me rends compte que je ne saurais pas dire pourquoi j’ai tant aimé cette histoire. Elle ne présente rien d’exceptionnel non plus, pas mal de choses quant à la romance étaient prévisibles. Pourtant, même en ayant deviné, j’ai eu envie d’accompagner Georgina jusqu’au bout, jusqu’aux toutes dernières révélations. J’ai voulu être là quand elle a enfin pu se libérer de ce fardeau qu’elle portait seule et qu’on nomme de manière désinvolte « son passé ».

Je suis passée du rire à l’incrédulité, puis forcément aux larmes (pour rappel, j’ai les canaux lacrymaux qui fonctionnent un peu trop facilement) et même par la colère. Je ne m’attendais pas à ressentir tout ça, et la surprise n’en a été que plus belle.

Peut-être que, dans 10 ou 15 ans, je me retenterai à lire ce roman (pas en VO, ne nous leurrons pas, c’est pas à 35/40 ans que j’aurai la foi d’entreprendre pareille chose). Et peut-être qu’à ce moment-là, je me dirai, ouais bof. J’en avais fait des caisses à l’époque, mais cette histoire n’a rien de révolutionnaire non plus. Peut-être que finalement, il y a réellement un moment pour lire un livre dans une vie. Et que, ce moment passé, la magie n’opère plus de la même force. C’est pour ça que je réserve la relecture à des bouquins dont je suis certaine d’être capable d’aimer tout autant. Alors je ne sais pas si je peux vous dire : lisez ce livre. Je ne sais pas. Mais moi, je suis ravie de l’avoir lu. (En plus, il entre dans le #MarsAuFeminin héhé).

 

Ce que j’ai aimé relever

Page 38 : elle a une tortue de compagnie. C’est bon, on peut s’arrêter ici et mettre directement l’étiquette (que je n’apprécie pas) « coup de coeur » à ce bouquin. EDIT – page 396 : une tortue d’eau douce. Mince, on a frôlé le coup de coeur, j’ai bien fait de continuer ma lecture.

Encore un livre qui a pour élément du décor, Cathy et Heathcliff. Ce classique ne m’attire vraiment pas, encore moins depuis que je suis allée en lire le résumé sur Wikipédia (ben oui, au moins que mon obstination à ignorer Les Hauts de HurleVent ne me porte pas préjudice pour autant).

Bien ÉVIDEMMENT que j’ai rédigé cette chronique au son de la célèbre chanson des Simple Minds (🎶)

 

Quelques citations

◊ Lui est debout, maintenant, nu, les cheveux semblables à une perruque ébouriffée, l’érection en berne, comme si on l’avait descendue par respect pour la visite de la reine. 

◊ Peut-être que c’est ça, la vie. Choisir les options les moins pires et grandir.

◊ Je suis toujours la même combinaison que j’étais adolescente : rébellion à l’extérieur et peur panique de ne pas être à la hauteur à l’intérieur. 

◊ La gentillesse et l’impatience se lisent dans son regard. C’est le genre de chien dont la tête vous dit : « Bonjour, je m’appelle Chien, et toi, comment tu t’appelles ? Je t’aime. »

◊ Voilà ce que la vie m’a appris jusqu’à maintenant : ne te fais pas de souci à propos de ce truc pour lequel tu te fais du souci. Il y a de fortes chances qu’il soit balayé par un truc un million de fois pire, auquel tu ne t’attendais pas. 

◊ Avec sa tendance aux formulations anachroniques, elle sera la mère la plus adorable du monde, un jour. Mais, pour le moment, elle peut être ma meilleure amie.

◊ Après la mort de mon père, j’ai appris que ça peut être étouffant quand vous dites aux gens « ça fait mal » et qu’ils tentent à tout prix de vous convaincre du contraire. 

◊ Ce qui me met en rage, c’est que si Robin était une femme, on qualifierait son comportement d’hystéro. Mais comme c’est un homme, et qui plus est, un artiste, il souffre avec noblesse. 

◊ Si tu es neutre face à une injustice, c’est que tu es du côté de l’oppresseur !

◊ C’est un menteur, ni plus ni moins. Pardon, un artiste qui utilise sa licence artistique au nom de la liberté d’expression.

◊ C’est doux d’entendre quelqu’un parler de soi de cette façon, mais c’est amer quand c’est au passé. 

 


•Plaisir de lecture : 9,75/10 (souvenez-vous, la tortue d’eau douce)•

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4 commentaires Ajouter un commentaire

  1. ourdarkmaterials dit :

    Cet avis m’a donné le sourire et très envie merci Chloé ! 😚🐢

    Aimé par 1 personne

    1. Ohlala moi c’est ton commentaire qui me met la banane 😍 merci a toi Marie !! 😘

      Aimé par 1 personne

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