Michel Sapanet – En direct de la morgue

Laissez moi vous raconter la mignonne petite histoire et le pourquoi du comment je me retrouve à lire ce bouquin. Un jour, mon chéri regardait une émission à la télé, où un légiste faisait la promo de ses chroniques, et comme il sait que légiste aurait été un métier que j’aurais vraiment voulu tenter, ni une ni deux, il m’a commandé ledit livre. Fin. Clairement, je suis mauvaise pour raconter les histoires, parce qu’en vrai, c’était plus touchant qu’il n’y parait. Bien que cette délicate attention aurait pu frôler la perfection si seulement il n’avait pas exécuter cet achat compulsif chez notre non-ami Amazon (après mille remerciements, je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire d’acheter dans une librairie en ligne la prochaine fois)

La quatrième de couverture

Un chef d’entreprise pendu avec une balle dans la tête, une femme en tenue affriolante étranglée dans ses toilettes, un mort sans visage près d’une voie ferrée, un marginal suriné soixante-seize fois avant d’être incendié… La table d’autopsie du docteur Sapanet, au CHU de Poitiers, ne désemplit pas. Chaque année, son équipe d’experts traite plus de 450 dossiers de morts suspectes ou criminelles à la demande de la justice.

Avec humour et pédagogie, Michel Sapanet nous plonge dans le quotidien d’une équipe de médecine légale, des constatations sur les scènes de crime aux auditions devant les cours d’assises, en passant par les autopsies, les reconstitutions criminelles, ou encore l’examen de rescapés de violences.

Corps suppliciés, cadavres putréfiés, restes humains… Autant de mystères sur lesquels l’auteur lève un coin de voile.

Mon avis

Ame sensibles, s’abstenir, mais vous n’aviez pas besoin de moi pour le deviner. Il décrit les corps, car décrire ce qu’on voit, c’est commencer l’autopsie en soi. Et clairement, c’est pas ragoutant (coucou les asticots dans le coin interne des yeux, ceux-là, c’étaient vraiment mes pref’ !). Après tout, c’était ce que je recherchais, un peu de gore, avec l’arrivée du mois d’octobre et d’Halloween, hein, on est pas bien là ? Bref. Du point de vue du cœur du métier, j’ai eu ce que je voulais, et même un peu plus avec toutes les anecdotes que j’ai pu relever (et que je vous partage gracieusement un peu plus bas. My pleasure).

Mais. Bah oui, je sais que vous les attendiez toutes et tous, ces 4 maudites lettres. Mais y’a un os (le jeu de mot d’une facilité déconcertante, je parie qu’en revanche vous ne l’attendiez pas lui). Michel Sapanet lui-même. J’ai un mal de chien à cerner ce type. J’ai vite compris que ce gars-là avait de l’humour, et bien heureusement, dans ce genre de livre à chroniques mortuaires, ça deviendrait vite barbant autrement (je me suis retenue d’employer l’expression « à mourir d’ennui », vous noterez l’effort). L’humour noir j’adore, le sarcasme, faut voir. Et j’ai vu : celui dont il fait preuve à l’égard d’une jeune interne qu’il appelle son assistance à qui mieux mieux, ça a commencer à coincer. J’ai fini par me dire qu’en fait d’un docteur rigolo, on avait affaire à un vieux schnock condescendant. Et sa façon d’appréhender les morts atteints d’obésité m’a pas enchantée non plus si vous voulez tout savoir.

Cet ouvrage n’est pas son premier, et j’ai bien compris qu’il ne sera pas le dernier. Je laisse le soin à l’auteur de gérer son égo qui risque de ne pas aller en diminuant, quant aux lecteurs curieux, je vous invite à découvrir, pourquoi pas, ces chroniques. Ca vaut bien un épisode des Experts ou NCIS.

Ce que j’ai aimé relever

« Un corps autopsié ne peut pas être donné à la science ». En vrai, ça parait plutôt logique, quand on sait que l’autopsie amène bien souvent à vider le corps de ses organes, les tripoter, et refourrer le tout à l’intérieur du corps ouvert, sans grande attention de où va quoi. Mais en l’espèce, il s’agissait d’une mamie retrouvée morte dans le congélateur. Qui s’était suicidée ainsi en ayant pour dernières volontés.. de donner son corps à la science. La prochaine fois (enfin.. façon de parler, il n’y aura plus de prochaine fois pour cette dame, cela va de soi), il faut éviter le suicide si l’on veut faire don de son corps à la science, puisque le suicide, en tant que mort non naturelle, représente un obstacle qui donne lieu à autopsie de droit

Cette histoire comme quoi, si l’on consomme de la drogue, cela se retrouve même des mois plus tard, dans nos cheveux. Et ben, c’est même plus précis que ça : le cheveux (ou poil) pousse à raison d’un centimètre par mois. La trace de la consommation de ladite substance se fait à l’instant T, et marque le cheveu, de sorte qu’on peut savoir de combien de mois date la prise. C’est dingue. Et ça me permet d’enchainer avec :

Des anomalies sur l’émail des dents peuvent témoigner de problèmes de santé pendant l’enfance, car c’est à cette période que l’émail se construit (et qu’elle cesse cette construction le temps de la maladie). Et ce qui est assez dingue, c’est que dans le bouquin, ces petits trous ont été observés sur les dents d’un bout de crane d’australopithèque fossilisé. Rien que ça.

Mon plaisir de lecture : 7/10

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