En dépit d’une année lecture en dents de scie (enfin, une scie très particulière, avec un énorme creux estival, et une énorme pointe automnale), le traditionnel bilan livresque est là ! Et avec lui, une invitée de marque : la nouvelle catégorie, soigneusement nommée les Lectures interminées/ables. Non, on n’applaudit pas, y’a vraiment pas de quoi être fière.
Le Top de 2021
Je crois qu’il va falloir que je cesse les petites intro de chaque catégories, au fil des ans je ne trouve plus grand-chose à redire…
Pascal Manoukian – Le Paradoxe d’Anderson
Le top du top de cette année, et qui va rester un des tops de ma vie très probablement : Le Paradoxe d’Anderson. Rien que d’écrire ce titre, j’ai envie de reprendre mon livre en mains, et de parcourir à nouveau les passages de la multitude de pages cornées. Vous avez bien lu, de pages cornées, qui aime bien, châtie bien.
Je ne peux m’empêcher de poser quelques mots, en plus d’un renvoi direct à ma chronique. Ce roman social m’a arraché le cœur, l’a jeté par terre, lui a roulé dessus avec bulldozer… et malgré tout ça, mon petit cœur a quand même trouvé le moyen de fondre tout le long des quelques mois pendant lesquels on suit Aline et Christophe. Ces parents merveilleux.
Maud Bénézit & Les Paysannes en polaire – Il est où le patron ?
Une fois n’est pas coutume, voici une BD dans mon top ! Et c’est tellement rare, que je m’aperçois que je n’en ai fait aucune chronique sur le blog, uniquement sur mon Instagram… Je la voulais tellement, et j’ai pas été déçue, je l’ai dévorée en même pas une heure je pense. Les sujets m’intéressaient beaucoup (le monde agricole et les femmes) et les dessins de Maud Bénézit sont doux comme je les aime.
Kristan Higgins – Blue Heron (saga)
J’avais d’autres lectures en tête pour ce top (bon en fait, une seule) que j’ai vraiment beaucoup appréciées. Mais je crois qu’il manquait un petit quelque chose pour vraiment en faire un top. Je vous glisse bien évidemment et silencieusement le lien parce que je suis une escroc, même avec mon propre bilan. Le véritable dernier qui vient clôturer ce top pour l’année 2021, c’est une saga. De la RomCom toute douce, dans un coin où on rêverait d’habiter, avec des personnages si attachants, mais moins que leurs boules de poils ! Et devinez quoi ? Là non plus, je n’ai pas de chronique de blog à vous fournir (je vous explique le pourquoi du comment sur instagram bis, et je vous renvoie à une micro chronique du premier tome, qui est en fait une relecture. Dur à suivre hein ? Courage, c’est pas du tout bientôt la fin de cet article).
Le Flop de 2021
En relisant mes anciens bilans, j’ai vu que je mettais en flop, des lectures qui m’ont déçues, et je disais par là, des lectures pour lesquelles j’attendais quelque chose, et avec qui ça ne l’a finalement pas fait. Ce qui est sacrément stupide, car du moment qu’on choisit une lecture, c’est bien parce qu’on en attend forcément quelque chose, non ?
John Green – Le Théorème des Katherine
Plusieurs raisons à sa place ici. La publicité mensongère en 4ème de couverture, ça pardonne pas. Mais surtout, Colin, élu pire personnage de l’année, vraiment. Insupportable le garçon. Egocentrique, geignard, jamais reconnaissant envers son pote dont-je-me-souviens-pas-le-nom-mais-qui-était-la-seule-leur-d’espoir-de-ce-bouquin …
Thierry Brun – Origine Paradis
Celui-ci, c’est une masse critique Babelio, et ça l’a pas fait. J’en remporte vraiment peu, et je vous assure que c’est d’autant plus rageant quand vous tombez sur un livre qui ne fait finalement pas du tout l’affaire. Je pourrais vous en dire un peu plus sur celui-ci, si seulement j’en avais gardé un quelconque souvenir.
Elizabeth Gaskell – Cranford
Enfin, ce dernier, ça me fait plaisir de le mettre là. Il n’est pas censé y avoir sa place, si l’on suit les règles stupides de mes précédents bilans que j’ai vite fait de transgresser. C’est un abandon. Oui m’sieurs-dames. Mais un abandon qui me laisse un chouette souvenir, sur un banc toulousain, avec des fessiers de canards comme unique attraction, pour ceux qui se souviennent de mon post instagram.
Les bonnes surprises de 2021
Thierry Jobard – Contre le développement personnel
Je pensais pas tant apprécier cet essai ! Surtout lorsque je me suis rapidement aperçue que l’auteur faisait référence à des notions assez complexes. Bref, c’était hyper enrichissant, je suis bien contente de l’avoir acheté. En plus, c’est un achat dans la toute nouvelle librairie indépendante qui a ouverte dans le village à côté du mien, ça fait une double bonne surprise pour 2021 !
Je force un peu en mettant ce roman ici. On peut plus vraiment parler de surprise depuis le bilan de l’an passé avec l’édition de Tibert d’un Jane Austen. Oui mais voilà, ici c’est pas d’Austen dont il est question, mais de Charlotte Brontë (bon, j’ai aussi lu un Austen en 2021 aussi, que j’ai aussi aimé. Mais vous remarquerez que je ne l’ai pas mis dans bonne surprise celui-ci !). Je suis persuadée que Les Hauts de Hurlevent (dont encore une fois, une incroyable édition illustrée me fait de l’œil chez Tibert) serait laborieuse à lire. Alors j’ai préféré d’abord tenter ma chance avec une autre des sœurs Brontë. Et ça a plutôt pas mal fonctionné comme vous pouvez le voir.
Les lectures interminées/ables de 2021
Cette catégorie, je suis bien obligée de l’introduire dans la mesure où elle est toute nouvelle. Même si en soi, le titre parle de lui-même. Et qu’en plus, j’ose espérer pour mes futurs bilans, que ce n’est qu’une catégorie éphémère…
Constance Debré – Love me tender
Évacuons le plus pénible. Ce mini-bouquin. Il doit me rester un truc comme 20 pages. C’est quoi 20 pages dans une vie ? Rien, mais la vision de la vie exposée par Constance Debré, elle m’emballe pas. Je ferai mieux de l’abandonner définitivement, même en étant si proche de la fin, de toute façon, j’ai un peu tout oublié, sauf le fait que j’adhérais pas à son mode de vie.
Liao Yiwu – Dans l’empire des ténèbres
Lui en revanche, j’ai pas d’excuse. En janvier, ça fera un an que je l’ai acheté et débuté dans la foulée. Car je le voulais vraiment, les sujets abordés me hurlaient au visage « LIS-NOUS ». Et malgré un début un peu chaotique, ça l’a fait. Ensuite, il y a eu mon déménagement en Mars, à la fin de mes études, et j’ai commencé d’autres lectures en parallèle. Pour le coup, lui, j’ai vraiment envie de le reprendre, de le terminer, et de le chroniquer. Mais il y a un gros hic : toutes les notes que j’ai prises durant ma lecture, je les avais prises sur mon téléphone. Devinez qui a changé de mobile le mois dernier ? Voilà. Le dépit a pris le dessus, je ne sais pas si je la terminerai un jour. Ou alors je la terminerai sans la chroniquer, sauf que ça, ça m’embêterait. Cette réflexion est d’un ridicule sans nom, dans la mesure où des livres lus et jamais chroniqués, j’en ai à la pelle, surtout cette année.
Bon, eh bien, une année de plus qui se termine. C’est marrant, je m’aperçois que la période creuse sur le plan littéraire, correspond plus ou moins à ma période de stage. Stage que j’ai adoré, pendant lequel j’ai touché du doigt la vie que je souhaite tout simplement mené : des missions qui me plaisent, des collègues géniales, une maison dans laquelle j’aime rentrer le soir, où je retrouve mon chéri, mes animaux, des week-end pour profiter de la famille et des amis. A croire que je n’avais plus vraiment le temps pour lire. Autant, mes choix de lecture peuvent varier selon mes humeurs, autant l’absence de livres dans ma vie ne reflètent pas du tout un passage à vide sur les plans personnels et professionnels. A voir ce qui m’attend pour 2022, je me souhaite de me détourner de la lecture pour ces mêmes raisons, mais surtout, d’apprendre à y revenir tout de même. Pour l’heure, je lis pas mal, parce que je suis partie à perpète les alouettes, sans chéri ni animaux, pour un travail qui peine à me montrer qu’il en valait la peine. Affaire à suivre…
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