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A l’heure où l’auteur sort un tout nouveau roman qui fleurit partout sur instagram, je me suis attaquée à celui qui a fait sa renommée. Ce n’est pas le premier prix Goncourt que je lis, c’est pas le premier Goncourt qui me laisse indifférente non plus. Pour être tout à fait transparente, je n’en ai lu que deux, et en ressors avec 100% de « ouais, bof, pas ouf leur truc ».
La quatrième de couverture
Août 1992. Une vallée perdue quelque part à l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a 14 ans, et avec son cousin, ils s’emmerdent comme c’est pas permis. C’est là qu’ils décident de voler un canoë pour aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence.
Avec ce livre, Nicolas Mathieu écrit le roman d’une vallée, d’une époque, de l’adolescence, le récit politique d’une jeunesse qui doit trouver sa voie dans un monde qui meurt. Quatre étés, quatre moments, de Smells Like Teen Spirit à la Coupe du monde 98, pour raconter des vies à toute vitesse dans cette France de l’entre-deux, des villes moyennes et des zones pavillonnaires, de la cambrousse et des ZAC bétonnées. La France du Picon et de Johnny Halliday, des fêtes foraines et d’Intervilles, des hommes usés au travail et des amoureuses fanées à vingt ans. Un pays loin des comptoirs de la mondialisation, pris entre la nostalgie et le déclin, la décence et la rage.
Mon avis
Le spitch de départ était de ceux qui m’appellent. Je voulais un roman social, sur la France pour une période qui doit être comprise entre le post-Trente Glorieuses et notre ère actuelle. Le champ chronologique est vaste. Leurs enfants après eux se concentre sur les 90’s, génial, je suis une enfant née en plein coeur de la décennie. Youpi. Ils auraient mieux fait de mentionner ma naissance pour qu’il y ait au moins un truc de marquant dans ce roman. Non je plaisante, cette blague mégalo est vraiment de mauvais goût (mais pour info, vous pouvez retenir la date du 30 octobre 1995, des fois que…)
En fait, je ne comprends pas ce qu’on est supposé faire de la matière proposée dans ce roman. La vie de trois jeunes d’une ville industrielle, amenés à se croiser chaque été. Ils se croisent oui, mais ils n’en tirent rien et nous non plus. Je n’ai pas compris l’intérêt de ces histoires, voilà. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps, et ça me chagrine, parce qu’à l’allure où je lis, je ferai mieux d’éviter ce genre d’ouvrages que je vais oublier dans les jours qui suivent.
Pourtant il me semble que le roman a emporté pas mal de lecteurs. J’imagine qu’il n’a pas remporté un Goncourt pour rien, si tant est que je connaisse les critères pour remporter un tel prix (je ne les connais pas et je m’en tape sincèrement). Franchement, si vous voulez mon avis, et vous le voulez puisque vous êtes sur mon blog, en train de lire mon article, et que vous êtes arrivés jusqu’ici dans la rubrique « Mon Avis »… Il existe tellement mieux comme roman mettant en scène le déterminisme social. Là comme ça, à froid, je ne sais pas moi, je pourrais vous dire, voyons voir… LE PARADOXE D’ANDERSON BON SANG ce livre là, c’est quelque chose à coté ! Lisez-le. Ce sera ma conclusion. Conclusion pas franchement respectueuse envers le roman Leurs enfants après eux, certes, mais au moins j’ai conclu.
Quelques citations (parce qu’il faut bien fournir un minimum de contenu dans cet article)
◊ Lui se contentait de vivre par défaut, nul au bahut, piéton, infoutu de se sortir une meuf, même pas capable d’aller bien.
◊ Hélène apprendra qu’il a contracté la passion des voyages. Ce qui signifie qu’une fois par an, il va vérifier sur place l’existence de paysages qu’il a vus à la télé.
◊ C’était quand même marrant. Les hommes de la génération de son vieux avaient quitté le Maroc parce qu’ils ne trouvaient rien à y faire, et qu’aucun de leurs problèmes ne trouvaient de solution sur place. Et maintenant, c’était devenu la terre promise, le lieu parfait des origines, là où le mal était lavé après les corruptions et déveines hexagonales.
•Plaisir de lecture : 4/10•
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