Lorenza Ghinelli – Heureusement que le chien, lui, est un type bien

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Un roman jeunesse avec un titre pareil, pouvais-je vraiment ne pas le prendre sur les étagères de la médiathèque ? Je ne crois pas.

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La quatrième de couverture

Dans cet immeuble aux parois très fines, la délicieuse odeur de la sauce tomate maison se répand dans les étages presque aussi vite que les petits secrets des uns et des autres.
Massimo, 14 ans, vit au rez-de-chaussée avec ses parents, sa petite soeur Margo et leur chien Rocky. Les vacances viennent de commencer, le soleil brille, la mer et chaude…
Pourtant Masimo vit un enfer. Tout ça à cause de Vito, la brute du collège, qui l’a affublé du surnom ridicule de Minimo après un malheureux incident à la piscine.
Autour de lui gravitent des amis, voisins et parent, qui nous livrent leurs joies ou leurs chagrins, petits ou grands, de ceux qui tissent nos quotidiens. Il y a Céleste, qui ne ressemble décidément pas à la jeune femme que ses parents voudraient qu’elle soit. Vito qui, sous ses airs de gros dur, cache de douloureux secrets. Stefania, qui ne pense qu’à une chose: maigrir. Ou encore Margo, qui observe cette effervescence du haut de ses 11 ans. Pour elle, évidemment, Rocky est la personne la plus normale de tout l’immeuble… !
À tour de rôle, les personnages de cette joyeuse galerie prennent la parole pour nous plonger dans une comédie italienne aussi sensible qu’hilarante.

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« Plus d’école depuis deux semaines, ce qui devrait rendre cette journée de juin merveilleuse, malgré la pluie. Pourtant je me jetterais bien par la fenêtre, si je n’habitais pas au rez-de-chaussée. »

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Mon avis

Je ne suis pas une habituée des romans dit « choral ». Ici, c’était au-delà de la chorale à quatre voix, on avait toute la kermesse de l’école. Avec 100% de prénoms italiens. Je peux vous assurer qu’à chaque nouveau prénom qui apparaissait, je commençais à avoir des sueurs froides.

Et puis, petit à petit, j’ai réussi à prendre le rythme, et les pages ont défilé bien plus vite que je ne m’y attendais. L’histoire quant à elle, prenait une atmosphère et un tournant auxquels je ne m’attendais pas.

Ce roman jeunesse a quelque chose de vraiment particulier, loin de ceux que j’ai lus jusqu’ici. Je vais faire une tentative d’explication mais je ne vous garantis rien… :

Des thèmes sérieux et graves sont abordés. Rien de neuf ici, c’est même ce qui fonctionne le mieux sur moi pour cette catégorie de romans. Sauf qu’ici, ce n’est pas une grande histoire avec en filigrane, un thème difficile, c’est plutôt une histoire très courte (deux jours je dirai) avec une multitude de problèmes qui déferlent. Après la chorale des mômes, voici la chorale des ennuis. Pas de tout repos !

Je ne vais pas vous les lister, de peur de vous gâcher la surprise, mais retenez qu’il y a pas moins de… 8 sujets délicats abordés. Et pas forcément de manière délicate. Ce n’est pas violent dans l’écriture, c’est simplement que tout est parfaitement explicite. Seul le regard de la petite Margo’, 11 ans, qui voit mais comprend tout de travers, apporte un peu de douceur à cette galerie de portraits.

Au final, ce n’était pas une mauvaise lecture, je l’ai même plutôt dévorée, avec ses airs de pièce de théâtre. Cependant, je maintiens que ce n’est pas une forme d’écriture à laquelle je suis habituée, et, à ce jour, mon habitude garde ma préférence.

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Quelque citations

◊ Que tout le monde le sache : vomir est pour moi un évènement naturel, une habitude. J’ai découvert que je pouvais manger ce que je voulais, et même plus. En vomissant, je ne prends pas de poids. En fait, j’ai même perdu deux kilos. Et puis, cela fait partie de la guerre : je veux que ma mère entende. Les doigts au fond de ma gorge sont les miens, mais c’est elle qui les a enfoncés.

◊ Je n’ai jamais compris cette manie de cataloguer. Cette histoire de s’habiller en fille ou en garçon. On ne peut pas simplement mettre ce qu’on veut ? Il doit forcément y avoir toutes ces implications ?
J’ai envie de lui écraser mon cône sur le front, juste pour lui demander comment on se sent habillée en licorne.

◊ Je ne comprendrai jamais mon frère. J’espère qu’il se comprend, lui. Quand il était plus petit, il avait même l’air intelligent, des fois.


•Plaisir de lecture : 7/10•

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