Anna Gavalda – L’échappée belle

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Voici un vieux de la PAL, acheté pour trois fois rien à Emmaüs, et pour cause, c’est un tout petit riquiqui roman. Je pense que je l’avais choisi pour son format carnet qui m’a plu, sa drôle de couverture de riz colorée, et enfin le nom de l’autrice, que je connais sans jamais l’avoir lu. Je l’ai sorti des limbes de ma bibliothèque car il me fallait un petit livre pour mon week-end prolongé à la montagne, et quelque chose d’écrit par une femme car nous entamons #MarsAuFéminin. Et si j’ai pensé à L’échappée belle pour cela, c’est parce qu’il avait été conseillé par un personnage d’une de mes précédentes lectures, et moi les signes, j’y crois à fond.

La quatrième de couverture

Simon, Garance et Lola, trois frère et sœurs devenus grands (vieux ?), s’enfuient d’un mariage de famille qui s’annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier d’un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle.
Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s’offrir une dernière vraie belle journée d’enfance volée à leur vie d’adultes.

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« Je n’étais pas encore assise, une fesse en l’air et la main sur la portière, que ma belle-sœur m’agressait déjà »

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Mon avis

Ben tiens, je ne sais même pas comment donner mon avis. Ca fait bien dix minutes que le curseur de saisie attend patiemment que je daigne justement saisir quelque chose. En fait, j’écoute la playlist que Vincent a compilé pour son frère et ses deux sœurs, il y a beaucoup de titres, et j’ai pris soin de créer une playlist avec tous ceux qui me sont inconnus. Et depuis, elle tourne sur mon Spotify.

C’est très bizarre, j’ai lu tout au long de mon séjour, et j’ai seulement gardé les derniers paragraphes pour mon retour, afin d’écrire ma chronique une fois rentrée. C’est un rituel et TOC habituel chez moi. Sauf que là, en lisant au calme ces dernières pages, comprenant les titres de la fameuse compilation, ça a donné un tout nouveau sens à l’entièreté du récit. L’émotion d’une fratrie qui vit ses derniers moments d’insouciance et d’enfance, à trente ans passés. Ces moments volés m’ont finalement beaucoup touché, et je pense que l’autrice a une sorte de don pour conter cela. Il faut que je me penche sur ses autres romans, et très sérieusement.

Je ne me suis pas identifiée au côté fratrie contre le reste du monde (et notamment contre Carine la belle-sœur, qui en prend pour son grade en règle générale, mais pas sans quelques petits mots revalorisant à mes yeux). En revanche, ce thème du temps qui passe et nous oblige à grandir, et à voir se raréfier certains moments parce que chacun doit retourner à sa vie plus ou moins bien réglée, ça m’a atteint quelque part.

Bref, c’était bien plus chouette que ce que j’en attendais. Ca m’a donné envie de découvrir plus encore Anna Gavalda. Et de relire sous format de nouvelles !

PS : la playlist se termine avec la chanson Hallelujah. La version de Jeff Buckley pour être précise. J’ai beau la connaître par cœur celle-ci, je l’ai quand même glissée dans ma playlist découverte sur Spotify, parce qu’elle est incroyable, voilà tout.


•Plaisir de lecture : 8,5/10•

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