Jane Austen – Raison et Sentiments

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Exceptionnellement, je vais faire preuve de silence dans cette intro pour vous laisser apprécier la beauté de ce livre. ………

C’est amplement suffisant, je vous invite à lire mon avis de ce pas maintenant !

 

La quatrième de couverture

(Y’en avait pas derrière ma belle édition Tibert, donc nop, je n’écrirai rien, pour la minorité de population qui ignore tout de cette histoire, faites donc comme moi : commencer la lecture aussi ignorants qu’un nouveau-né !)

 

« La famille Dashwood s’était depuis longtemps fixée dans le Sussex. Leur domaine était vaste et leur résidence était Norland Park, au centre de leurs propriétés, où, depuis de nombreuses générations, ils vivaient de manière si respectable qu’ils avaient acquis l’estime de toutes leurs connaissances avoisinantes. »

 

Mon avis

J’ai vraiment vraiment bien aimé. Je le précise d’emblée, parce qu’en fait, j’en suis la première étonnée. Parce que oui, j’ai une logique qui m’est tout à fait propre, et me pousse à acheter des bouquins à 30 € tout en étant persuadée que je n’apprécierai pas ma lecture outre-mesure (bon, pour ma défense, ledit bouquin est sublissime, et l’argent était reversé aux hôpitaux pour la crise sanitaire). Il faut savoir que de Jane Austen, je n’ai lu qu’Orgueil et Préjugés. Hyper connu, je connaissais forcément l’histoire avant d’ne ouvrir la première page. J’en ai pas gardé un mauvais souvenir, mais rien qui ne m’ait poussée à un quelconque fanatisme pour l’autrice. Loin de là, moi l’écriture un peu vieillotte dans le genre, c’est pas ce qui fait battre mon cœur. Raison et sentiments n’a pas fait exception : j’y ai retrouvé des tournures alambiquées de phrase, que je lisais sans rien en retenir. Ça ne m’énervait pas (alors que ça aurait très bien pu) mais disons que forcément, c’est dommage car je suis sûre que j’ai du loupé quelques subtilités glissées çà et là par notre chère Jany.

Là où tout mon plaisir de lecture a résidé, clairement, ce sont dans les illu c’est dans le fait que j’avançais en terre inconnue. (Bon, puisque j’ai abordé les illu, parlons-en maintenant : une gamine dès que j’arrivais sur une page illustrée. Les dessins de Margaux Motin sont très à mon goût, et puis le décalage des bulles avec le style de l’époque, j’ai totalement validé. Bien sûr que ça a contribué à rendre ma lecture meilleure, mais heureusement que ça n’en est pas la raison principale, ça serait vraiment pas sympa pour Miss J). Mon avancement en terre inconnue donc : je ne connaissais absolument rien de cette histoire. Autant vous dire que, ça avait ses avantages comme ses défauts. Le coup de tous les types qui s’appellent tous John, et toutes les femmes qui sont toutes des dames Dashwood, même avec un arbre généalogique en main, j’ai eu un peu de mal. Pour les gros avantages qui contrebalancent tout, j’avais hâte de poursuivre chaque jour ma lecture pour savoir quel allait être le prochain rebondissement : qui allait se marier avec untel alors que tout le monde savait qu’il s’était secrètement promis à tel autre ? Les petits cancans de l’époque, ça devait être vachement mieux que les vivre par procuration comme on le fait désormais à travers nos écrans devant les émissions de télé-réalité. Non seulement je ne savais pas ce qui m’attendais, mais en plus jusqu’aux dernières pages, j’étais à côté de la plaque. Je pense que je suis la seule lectrice de Jane Austen à s’être dit « alors ce final, je l’avais pas vu venir ». Clairement, je crois que je suis juste partie dans une mauvaise piste dès le départ. J’avais une préférence de mari pour Elinor qui n’était pas dans les plans de Madame Austen visiblement. Je n’oserai jamais prétendre qu’elle a eu tord (mais je me permets totalement de soutenir que ma vision de fin était plutôt sympa quand même).

Niveau personnages, outre mon moment d’égarement tout du long pour certains d’entre eux que je ne replaçais pas, mais qui de toutes façons, ne servaient à rien, laissez-moi vous dire qui a eu toutes mes faveurs : le colonel Brandon. Il fallait que ce soit Brandon, allez savoir pourquoi, j’ai trouvé ça drôle, enfin je ne m’y attendais pas quoi. Ça avait le mérite d’être plus original que John en l’espèce. Pourquoi lui ? Mais parce qu’il m’a fait tellement rire à chacune de ses interventions. Non pas que ce soit le genre porté sur l’humour (honnêtement, dans ce genre de roman, la seule personne à avoir un tant soit peu d’humour, c’est toujours l’auteur qui lâche quelques phrases sarcastiques, les personnages eux, sont plutôt coincés comme le voulait l’époque). Notre ami Brandy, le BG mystérieux, c’est le Jean-Michel Pasdechute du XIXe : le type ne finit jamais ses phrases. D’où le côté mystérieux. Ça m’a fait beaucoup rire, certes, mais soyons franche : j’ai un gus qui parle comme ça en face de moi, je l’étripe avant de mourir moi-même de frustration.

 

Ce que j’ai aimé relever

Une seule chose, mais j’estime qu’elle mérite d’être précisée : les gars, mettre les cheveux de votre crush autour d’une bague, ça n’a rien de romantique, c’est juste dégeu. En dehors de la première mèche de cheveux coupés que conserve une maman sur son frigo en souvenir, toute autre pratique est TOTALEMENT PROHIBEE, cordialement.

 

Quelques citations

Il vous manque seulement de la patience – ou donnez-lui un nom plus agréable, appelez cela de l’espoir

Sa famille, récemment, avait connu d’excessives fluctuations. Durant de nombreuses années de sa vie, Mme Ferrars avait eu deux fils. Puis le crime et l’annihilation d’Edward, il y avait de cela quelques semaines, lui en avait ôté un. L’anéantissement de Robert, dans les mêmes conditions, l’avait pendant quinze jours laissée sans aucune descendances masculine. A présent, Edward ressuscité lui permettait à nouveau d’avoir un fils.

 


•Mon plaisir de lecture : 8/10•

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